Définition

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« La fasciathérapie est une thérapie manuelle douce, respectueuse et non-manipulative, qui répond à la demande du corps. »

Danis Bois

La fasciathérapie intervient également dans les dysfonctionnements du mouvement (movement awareness) ou des troubles fonctionnels, d’origine physique et/ou somato- psychique. Elle crée ainsi un pont entre les approches thérapeutiques purement physiques et les approches dites psychiques, s’adressant aussi aux plaintes spécifiques qu’aspécifiques. Le fasciathérapeute permet au patient de développer la perception de son corps (body-awareness) et de lui-même (self-awareness). L’éducation à la proprioception du patient devient un outil thérapeutique et ouvre de nouvelles pistes dans l’approche des problématiques que les patients nous présentent.

Au coeur du geste du fasciathérapeute, il y a l’écoute tissulaire. Le thérapeute entre en contact avec le patient au travers de ses mains. Ce toucher, très doux et respectueux, lui sert à percevoir la vitalité des tissus, les rythmes, l’état de la matière, les immobilités, les blocages, les tensions, les densités, la qualité de la vascularisation. Le fasciathérapeute tient compte des aspects biologiques, physiologiques, psycho-sociaux et existentiels de la problématique, adapte son traitement en fonction de la personne et propose ainsi une thérapie pédagogique. Selon ce qu’il ressent sous les mains, le thérapeute applique un mouvement lent puis un point d’appui. Cet arrêt permet à la mobilité et à la sensibilité des tissus de se reconstruire. Les tensions qui pouvaient créer des blocages s’estompent, et la douleur, la souffrance associées s’atténuent.

Les fasciathérapeutes sont des kinésithérapeutes, ostéopathes ou médecins qui ont suivi une formation de 4 ans ciblée sur la pathologie et la personne auprès du Fascia Collège et qui ont obtenu le diplôme à la fin de la formation.

Comment le fasciathérapeute aborde-t-il la pathologie?

L’organe fascial est l’ensemble des membranes qui enveloppent et relient entre eux toutes les structures de notre corps. On estime que 98% de notre corps est constitué de tissus conjonctifs. Jusqu’en 1980, ces tissus étaient supposés avoir une fonction de ‘remplissage’ ou de ‘soutien’. Ils “empêchaient” l’anatomiste d’avoir une image claire de la topographie des structures du corps : au cours des dissections anatomiques, il fallait d’abord enlever un maximum de ce tissu conjonctif pour distinguer clairement les différents organes et structures du corps, reléguant ainsi le tissu conjonctif au statut de déchet gênant et inutile. Cependant, on a découvert récemment que le fascia joue bien un rôle substantiel dans le fonctionnement corporel et spirituel qui s’avère aussi important que celui des autres grands systèmes du corps humain (Stecco et Schleip). Avec le système nerveux autonome et le système hormonal, il influence le degré de tension des muscles, les mouvements, la circulation sanguine, l’équilibre hormonal, la gestion du stress, l’humeur, les réactions émotionnelles, la réflexion et par conséquent le comportement. Il n’est donc guère illogique que le fascia occupe une fonction-clé dans la genèse des pathologies et affections diverses.

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